Que LELIO œuvre d’une telle importance dans l’activité créatrice de Berlioz ait été laissé à l’abandon pendant plus d’un siècle et demi s’explique difficilement. Il aura fallu l’intérêt d’un Claude Ballif et d’un Pierre Boulez pour que ce torrent composite dans lequel Berlioz jette dans le feu les refus, les souffrances, les révoltes et les espoirs esquissés dans la Symphonie Fantastique (qui constitue la première partie de ce diptyque et dont nous entendrons de larges extraits en première partie de ce spectacle) pour que l’œuvre puisse enfin être considérée comme digne d’être révélée au public. Victime des censures des mandarins de son époque jusqu’à la nôtre et dont la dénonciation est une des belles pages littéraire de LELIO, voici donc ce véritable « happening futuriste » dont la succession scénique menée avec fougue par un acteur, Juan Pablo Herrera, dont la performance est aussi débridée et folle que celle des films des Marx Brothers ou d’Hellzapoppin (C. Ballif), LELIO OU LE RETOUR À LA VIE avec son double orchestre, ses chœurs monumentaux et ses solistes vocaux constitue sans aucun doute le plus gigantesque délire littéraire et musical du romantisme triomphant !

Une coproduction : Rencontres Musicales de Saint Ulrich (Sarrebourg) - Pontificia Universidad de Bogotá créée au Teatro CAFAM (Bogota) les 28 & 29 février 2020, dans le cadre des programmes d’échanges et de coopération avec le soutien de la Ville de Metz Un partenariat Cité Musicale-Metz / Amis de Saint Ulrich