mer. 07 juil.
|Église St-Martin de Hoff
ENSEMBLE COMET MUSICKE / Prog. ORTIZ
DIEGO ORTIZ (1510-1570) - DULCE MEMORIA
Heure et lieu
07 juil. 2021, 20:00
Église St-Martin de Hoff, 2 Rue Sainte-Odile, 57400 Sarrebourg, France
À propos de l'événement
Sarah Lefeuvre : chant & flûte douce
Marie Favier : chant & percussion
François Joron : ténor
Francisco Mañalich : ténor & viole de gambe
Jan Jeroen Bredewold : basse
Cyrille Métivier : cornet & vihuela à archet
Camille Rancière : vihuela à archet & chant
Daniela Maltrain : vihuela à archet & chant
Aude-Marie Piloz : viole de gambe & chant
Patrick Wibart : serpent & chant
Programme :
Oeuvres de Pierre Sandrin, Antonio & Hernando de Cabezón,
Pedro de Tordesillas, Francisco Guerrero, Juan Del Encina et Diego Ortiz.
Dans la lignée de son programme de concert, « Diego Ortiz, Dulce Memoria », Comet Musicke a souhaité lever le voile sur une partie méconnue du travail de ce violiste précurseur incontesté de la virtuosité instrumentale : son oeuvre sacré. Bijoux polyphoniques à quatre, cinq, six et même sept voix dont une grande partie était restée inédite. Ces polyphonies seront chantées mais également accompagnées aux instruments, comme le voulait lui-même Ortiz selon la tradition espagnole.
L’univers sonore qui a inspiré Ortiz sera également présent à travers les cancioneros castillans du début de la Renaissance ou les flamboyants recueils instrumentaux plus tardifs qui peuvent se jouer sur d’opulentes orgues et autres vihuelas mais aussi en consort comme nous le ferons.
Doulce mémoire musicale de l’empire de Charles Quint, qui puise autant ses racines dans la musique flamande que chez les Maures…
Diego Ortiz fut sans doute le premier grand virtuose de la viole de gambe de l’histoire de la musique. On sait très peu de choses sur sa vie, notamment sa jeunesse en Espagne avant son départ à Naples, alors sous domination espagnole. Il a probablement rejoint cette cité comme homme d’armes, au service du vice-roi mais il se révèlera bien plus qu’un simple soudart : en 1553, il publie son « Trattado de las glosas », une oeuvre qui traite de l’art des diminutions appelées encore glosas, passsaggi, divisions...
L’ouvrage d’Ortiz - traduit en italien par l’auteur - s’adresse à tout instrumentiste capable d’exécuter ces glosas (cornet, violon, flûte, violone...), mais la viole, sans cesse évoquée, y apparaît comme l’instrument privilégié de cette métamorphose stylistique : elle est utilisée à la fois pour accompagner les voix, jouer avec les claviers, interpréter les mélodies ornées ou les passages harmoniques et même en solo pour des recercadas à viole seule.